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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 21:45

Que Hair c'était formidable. Et je ne l'ai pas cru. Je l'ai regardé (le film), froidement, déçue par avance. Et je n'ai pas apprécié. Mais c'était il y a quelques années. Et comme je vis avec lui, et que je sais qu'il a bon goût, j'ai regardé à nouveau des extraits, comme ça. Et il avait raison. C'est plus que formidable. Je suis amoureuse. Et ce début, si parfait, si merveilleux, cette chorégraphie, cette musique, c'est grisant, envoûtant, et moi, ça me rend dingue de bonheur. Et toute la journée, j'ai dansé sur Aquarius. Je ne pouvais pas m'en empêcher. Je crois que je les ai dans la peau. La musique et mon homme.

 

 

 


 
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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 21:33

Enfin, facile, facile, c'était hier, mais c'était faux, car hier, même pas eu le temps d'écrire une ligne ici. Facile facile d'enchaîner les heures de boulot, de prise de tête. Mais facile facile la vie, quand le ciel est bleu et qu'une douce odeur de printemps s'installe. Et la vue d'arbres en fleurs... Légère, plus légère la vie.

 

366 réels à prise rapide. Idée trouvée chez La Bouseuse et Snana.

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 21:10

Ce ciel au réveil. Une nappe sur la ville. Et la peau porcelaine de ma fille. La peau douce. Que je dois quitter pour aller sous ce ciel couleur craie. Et cette feuille désespérement vide. Et ces copies. Qui vont attendre, encore, plus. Et le théâtre qui m'attend, je suis comme le lapin blanc. Le rideau blanc et nos ombres noires. Le projecteur aveuglant. Aveuglant, ce blanc, beuglant, mais un compliment en fin de journée: un bravo murmuré à mon oreille qui remonte accrocher mon sourire - intérieur - jusqu'en haut de moon crâne.

Et ce bonheur de retrouver mon amoureux et ma Bichette - même si je n'existe pas pour elle en ce moment.

 

366 réels à prise rapide. Idée trouvée chez La Bouseuse et Snana.

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 11:05

Cette matinée, cette angoisse, le travail à faire, et cette envie d'enrayer ce qui existe déjà, de partir, de changer, de bouleverser. Déjà vécu, déjà vu, répétition monotone. Aujourd'hui, déjà vécue cette envie, cette jalousie face à d'autres vies, d'autres talents. Cette admiration, sentiment positif, et cette déception de moi-même, de ne pas être capable d'écrire, de photographier, de filmer aussi bien. Aujourd'hui, ce rêve, déjà vécu, dans mes rêves, dans lequel il me quitte, il m'avoue qu'il ne m'aime plus. Répétition de ce rêve. Intervient-il dans les moments où je doute le plus de moi-même?

 


 

366 réels à prise rapide. Idée trouvée chez La Bouseuse et Snana.

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 09:00

escargot souris oui d'accord parti attention poupée main doigt bébé au revoir merci non bravo oiseau joue cou lait biberon pipi caca attend poupée livre café coucou lunettes chaussons allez debout tombé coq poussin partout poussette bison pantalon pull chaussures pie atchoum boum miam bip dodo nez bouche oeil genou tête oreille câlin gâteau bateau vélo descendre téléphone allez...

 

Elle a seize mois, et elle est formidable.

 

Elle a des mots dans tous les sens, et chaque jour un peu plus. Nous sommes réellement estomaqués de la voir apprendre si vite, notre petit perroquet des îles, qui répète parfois après avoir entendu une seule fois (on sent la fierté, là).

 

Elle marche, elle trottine, elle lève la cuillère mais en renverse la moitié, elle fait semblant de manger, de nous donner à manger, et à sa poupée/son poupon/son bébé/son chat, elle fait des câlins, des bisous, elle s'accroche comme un petit koala, elle met le boxon dans tous les sens, elle  danse et elle chante: "bateau sur l'eau", "meunier tu dors", et "une souris verte". La première fois qu'on l'a entendue chanter, on a cru que c'était un hasard. Et puis non. Elle chante vraiment. Avec les paroles (approximatives, je vous l'accorde). C'est mon petit pinson, mon petit rossignol, ma mésange adorée.

 

De l 'amour plein le coeur plein la tête plein les mirettes.

 


 

 

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4 mars 2012 7 04 /03 /mars /2012 09:00

A partir de lundi, nous rentrons dans une période que je qualifierais de "toute pourrite".


D'abord, parce que je reprends le boulot. Et ça, ça n'est jamais une bonne nouvelle, parce que ça engendre du stress, ça m'enlève du temps pour faire tout ce que j'ai envie de faire, comme de lire, de dormir, de regarder la télé, d'aller au ciné (mais ça, j'ai plus jamais le temps, de toutes les manières). Comme d'hab, je n'ai pas mis mes vacances à profit pour travailler, et quand, d'abord? La journée, à 100% avec ma bichette, qui, je dois vous le dire, a arrêté la sieste. Non, elle n'aime pas, apparemment. Par contre, elle se zombiefit le soir, et devient une véritable pile électrique. Donc, pas la journée. Et le soir, j'avoue, j'avoue, pas envie de bosser. Non, plutôt envie de profiter que ce sont les vacances et que demain, je n'ai pas cours pour faire tout ce que je n'ai pas le temps de faire dans la journée, c'est-à-dire lire, regarder la télé, dormir, aller au ciné (toujours pas). Donc, en cette veille de retour de vacances, la motivation est à son comble.

 

Ensuite, et surtout, parce qu'en ce moment, on joue de malchance.

 

Dis donc, t'étais où, toi?

 

Il y a quelques semaines, mon amoureux a appris que ça y était, il allait être au chômage (on savait que ça viendrait tôt ou tard, sa boite coule). On ne sait pas exactement quand ça va arriver, mais au mois de mai, ce sera fait. Moi, j'ai plutôt mal réagi, j'ai fondu en larmes (je sais comment soutenir mon mec). Et j'ai été hagarde pendant quelques jours. Ca va mieux. Par contre, je ne sais pas comment les prochains mois vont être.

 

Et mardi, on a appris que notre ass-mat partait en congé maladie pour un mois. J'ai oublié de vous dire: mon ass-mat est enceinte. Moins de deux mois après l'entrée de notre fille, elle nous l'a annoncé. Les boules. Le seul truc qui ne doit pas arriver. J'avais un pressentiment, je l'avais dit à mon amoureux. Et donc, j'avais raison. Alors, on a joué les autruches pendant quelques mois, mais l'échéance se rapprochait, puisque son accouchement devait avoir lieu fin juin, son congé débutant au mois de mai. Et puis, depuis quelques semaines, elle était vraiment fatiguée; l'échographie a révélé un bébé trop petit. Et voilà, congé maladie. Je suis partagée, comme toujours. Je suis triste pour elle, car nous nous sommes attachés à elle, malgré quelques griefs que nous av(i)ons, et nous aimerions qu'elle et son enfant aillent bien. Mais je suis en colère, pas contre elle en fait, mais contre ... qui? Je ne sais pas qui gère ça. Disons, contre ceux qui nous ont propulsés "employeurs", "patrons", alors que nous n'en avons ni l'étoffe, ni le désir. Nous, nous voulons une crèche. Depuis toujours. Multiples appels, lettres, mails, rien. Et voilà, finalement, on doit gérer une nounou enceinte, avec une remplaçante à trouver, nous qui étions si angoissés à l'idée de laisser notre fille à une assistante maternelle (je me rends compte que je suis en train de partir à la dérive, peut-être que je reviendrai un jour sur les multiples raisons qui me font préférer un milliard de fois la crèche à tout autre mode de garde). A devoir gérer les congés maladies (comment on fait) les congés mater (comment on fait?), les congés payés (comment on fait?). Et donc à devoir trouver quelqu'un vite, mais pour pas longtemps, mais peut-être que si. Et l'homme bientôt au chômedu.

 

Donc, lundi, je reprends le travail, on n'a plus de nounou jusqu'à fin mars, et chéri n'est pas encore au chômage mais ça ne va pas tarder (mais pour l'instant, il doit encore aller bosser). Alors, qui va garder la Bichette? Les quatre grands-parents travaillent. Les amis travaillent. Tout le monde travaille. Alors. On fait quoi?

 

♥ Et sinon, aujourd'hui ma Bichette a 16 mois. ♥

 

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 07:48

Je suis en train de manger un nuage qui a le goût d'une barbe à papa, les pieds caressés par des algues violettes, dans mes longs cheveux qui ondulent au gré du vent chaud, quelques étoiles de mer me tiennent compagnie. Soudain, un petit miaulement. Un deuxième. Et une foultitude de mots, prononcés dans une langue et sur un ton que je ne reconnais pas: haba. Haba. Doudou? Lebébé? Ledoudou? Ta. Ta? Yayayayayaya! Mama? Mama. Papa. Mama. Maman. Papa.

 

J'ouvre les yeux. Au dessus de ma tête, la fenêtre laisse filtrer de l'air froid. Mes épaules sont froides et mes pieds tout chauds. Et j'entends dans la chambre ma petite fille qui babille.

 

Elle est calme, elle nous appelle, mais c'est parce qu'elle aime parler. Elle parle à son doudou, à la chambre, aux objets,  elle s'écoute babiller, papoter, et s'amuse à prononcer des sons encore inconnus d'elle. Je suis fatiguée, elle s'est réveillée cette nuit, et il nous a fallu trois heures pour la rendormir. Mais trois heures durant lesquelles nous étions en colère, comme toujours quand nous sommes fatigués et réveillés en pleine nuit par une jolie bichette qui refuse de retourner gentiment se coucher. Ce matin, toute colère s'est envolée, comme toujours. Je ressens plutôt une bouffée de joie et d'amour en l'entendant dans sa chambre.

 

Péniblement, je m'extirpe du lit. Le papachéri dort encore. Ce matin, c'est moi qui suis suffisamment en forme pour me lever. Chacun son tour, et puis, il s'est occupé d'elle une bonne partie de la nuit. Je vais directement laver un biberon - pestant intérieurement contre notre flemme qui nous empêche de les laver au fur et à mesure. Dans la chambre, elle a entendu que quelqu'un se levait, et ses appels deviennent plus pressants. Pendant que l'eau chauffe, je vais la retrouver.

 

Elle est debout, dans son lit, et regarde vers la porte. Je la regarde au travers des vitres, et elle me devine. Elle pousse des cris de joie, petite sauvageonne au visage chiffonné. J'ouvre la porte, grand sourire d'amour aux lèvres. Bonjour ma chérie, ma puce, ma douce, mon chou à la crème, mon chat, mon petit oiseau des îles. Et ses yeux, encore plein de sommeil quand son corps est plein d'énergie, son rire coquin de lutin, ses câlins et ses petits bras qui s'accrochent à ma cou comme un koala.

 

Je la rapporte dans notre lit, et elle s'amuse à nous escalader. Elle chatouille les pieds, le cou de papachéri. Des bisous, des papouilles. Toute colère, toute rancoeur qui aurait subsisté ne peut que fondre comme neige au soleil.

 

Matin-calin.jpg

 

Et puis elle s'agite et réclame son biberon de lait. Bibon. Lelait. Bibon. Je la repose par terre, elle va s'installer dans ce fantastique transat qui lui sert de chaise longue, à présent, et elle prend le biberon dans ses petites mains douces, son doudou toujours sous le nez.

 

Et comme tous les matins, mon coeur explose à la vue de ce petit miracle, mon amour.

 


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29 février 2012 3 29 /02 /février /2012 08:43

Non, mais le truc de ouf! J'ai vu un FILM! Sans déconner! Bon, pas au cinéma, et plus de trois mois après sa sortie, mais hey! j'ai vu un film, récent, qui plus est!

 

Bref. Drive est sorti à une période faste du cinéma, plein de films du Festival de Cannes sortaient, j'avais envie de tout voir, et le temps de rien. Et comme j'étais un peu à l'ouest, j'étais totalement passée à côté de ce film. Et puis, le nom ne me disait rien, quoi, encore un Fast and Furious? Un film avec des grosses voitures et des nanas à poil? Super. Et puis, finalement, plusieurs personnes dignes de confiance dont ma cops de cinéma m'ont assuré que ce film, il valait le coup.

 

Bon, comme d'habitude, je n'avais pas le temps d'aller le voir. Mais qu'à cela ne tienne, chez mes beaux-parents, y'a toujours tout pleins de films récents, et un week-end, j'ai trouvé Drive parmi eux. Je tanne tout le monde pour le regarder.

Et alors! Et alooors!

 

drive-affiche.jpg

 

1. L'histoire, le pitch (dans ta potch)

 

C'est l'histoire d'un mec (on la connaît) qui est chauffeur-cascadeur pour le cinéma le jour, et chauffeur pour les braquages la nuit. Et puis, un jour, il tombe amoureux. Non. C'est pas vraiment ça l'histoire. Enfin si. Mais si on s'y arrête, ça ne donne pas trop envie.

 

2. Pourquoi c'est une claque dans ta face

 

Bon, en fait, l'histoire, c'est limite le cadet de nos soucis. Disons qu'elle est importante, parce qu'on voit les motivations du héros (et puis, c'est original, un chauffeur de braquages) mais ce qui est vraiment, vraiment bien, dans ce film, c'est la mise en scène.

Les images sont beeeelles! On a l'impression de feuilleter un catalogue (un peu loin de La Redoute, là), enfin, j'veux dire, c'est tellement parfait.

C'est l'éloge de la lenteur: chaque situation, chaque mouvement, tout est soupesé, et porteur de sens.

 

J'essaie d'écrire ma critique, mais une petite voix ne cesse de me dire: "Non, mais parle du héros, là, c'est LUI." Oui, c'est lui. Putain mais ce mec, il te retourne la tête. Je ne parle même pas de l'acteur, qui est ultra charismatique (du moins dans ce rôle), et qui a une aura sexy-intello-virilo-tendro-miam-miam, que t'as envie de l'avoir devant toi et de lui dire qu'il a trop la classe. Mais en fait, je ne sais pas s'il y est tant que ça pour quelque chose. C'est son putain de personnage qui est un putain de personnage. Il décroche à peine quelques phrases, mais on ne peut pas s'empêcher d'être suspendu à ses lèvres. Il a un regard, un sourire (bon, je vous l'accorde, c'est l'acteur, ça) qui en dit long.

Le personnage, c'est un mélange de loup et d'agneau (merci La fontaine): il est d'une douceur incroyable, et tout d'un coup, il peut se montrer d'une extrême violence. Un peu barré, le gars, quand même. Et en même temps, en même temps, tellement attachant. Et puis, au final, il est la victime qui se défend, donc on comprend sa violence.

 

Bon, je n'arrive pas à écrire une critique digne de ce nom.

 

J'aime la réalisation, lente, cette manière de décaler le cadre, de ne voir les personnages que de côté, d'en haut, mais jamais (ou presque) frontalement. J'aime cette lenteur, et c'est là qu'on reconnaît sa force: quand un film n'est pas barbant alors qu'on reste parfois 15 secondes sur une image fixe, c'est fort.

 

Et puis, la scène dans l'ascenceur, tellement belle et glurp en même temps. Et puis, les autres personnages tout mignons qu'on dirait des poupées (la fille et le petit garçon).

 

Drive-BIS.jpg

 

A défaut d'être une bonne critique, c'est une critique honnête: je crois que Drive m'a tourné la tête.

 


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26 février 2012 7 26 /02 /février /2012 23:00

J'ai toujours pensé que j'aurais plusieurs enfants. Je n'aime pas le terme de famille nombreuse ça m'évoque immédiatement les reportages d'M6 sur les familles de vingt-cinq enfants qui cherchent à partir en vacances pour pas trop cher mais dans l'idéal, je souhaitais avoir trois ou quatre enfants. Deux filles et deux garçons, pour bien faire. J'ai moi-même un frère, et je trouve qu'il y a un fossé entre les familles de deux et de trois enfants. Deux, c'est classique, trois, c'est plus joyeux, c'est une petite colonie, c'est tout plein de vie. C'est peut-être parce qu'on ne s'entendait pas avec mon frère mais maintenant, tout va bien.

 

Et puis, on le sait, il y a avant le bébé et après le bébé. Vous savez, l'adage (le dicton, le truc machin chouette) qu'on entend souvent: "Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants." Voilà, avant, je voulais plein d'enfants, maintenant...

 

Mais ce serait trop facile si je poursuivais en disant "maintenant, je n'en veux qu'un." Parce qu'en fait, je ne veux pas que ma fille soit fille unique. Mais je crois que je crève de trouille à l'idée de recommencer. Et ça me bloque et je repousse la décision, la grande décision de recommencer. Parce que je trouve que, si c'est possible, c'est une décision encore plus difficile à prendre que pour le premier enfant.

 

Dans l'ombre, la femme enceinte

 

Petit florilège de questions:

 

1. Suis-je capable de supporter l'angoisse d'une nouvelle grossesse et d'un nourrisson?

Voilà, c'est dit, mon premier stress c'est ça. J'ai eu tellement peur tout le temps de perdre ma bichette (et j'ai encore peur de temps à autre) que je ne sais pas si je suis capable de recommencer, je n'ai pas envie d'avoir encore cette peur qui me faisait faire des choses folles...

Je ne l'ai dit à personne, même pas à chéri d'amour, mais j'avais des manies de superstitieuse, quand ma fille est née, et qu'elle dormait à côté de nous, limite des TOC. Je touchais du bois, silencieusement, et je devais toucher à tout le bois auquel je pensais dès que j'avais peur qu'elle meure. Mais il fallait aussi que je touche ma tête, et sa tête. Donc ça donnait que je touchais ma tête, le bord de mon lit, les lattes de mon lit, la tête de mon lit, le sol (parquet), les barreaux de son lit, la planche sous son matelas, la tête de son lit et sa tête. En murmurant "je touche du bois". Oui, c'est dingue. Et parfois, dans la journée, ça me prenait aussi, et je touchais mon bureau, mes étagères, la table à langer, etc, etc.

Je savais me contrôler, au fond, et je ne le fais plus (mais ça me démange!), mais voilà, ça me rappelle cette angoisse.
Et toutes les fois où j'entrais dans la chambre, la respiration coupée, craignant de la trouver morte. Et cette fois - ou peut-être ces fois - où, à cause des ombres de la journée, j'ai cru qu'elle était bleue, morte.

Encore maintenant, si elle dort trop longtemps - extrêmement rare - je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Sans parler de toutes les autres inquiétudes qui me poursuivent toujours - c'est ça, être mère.

 

2. Suis-je / sommes-nous capables de supporter encore une année (voire plus) à ne pas dormir?

Avec ma bichette, ça a quand même été très dur, les premiers jours. Nous sommes chanceux, elle a fini par faire ses nuits vers 9-10 mois. Je sais qu'il y a des enfants qui ne dorment pas jusqu'à trois ans. N'empêche. Je voyais tous les bébés faire leurs nuits, les uns après les autres. Et nous, non, elle ne dormait pas plus de trois heures. C'était horriblement difficile. D’autant plus qu’elle ne dormait pas non plus en journée.

« Quand votre bébé dort, profitez-en pour dormir aussi ». Oui, mais si elle ne dort jamais ? On fait comment ? Malgré tout l’amour que nous nous portons, tous les trois, nous avons vécu des moments difficiles, de découragement. Pouvons-nous revivre ces moments, sans compter que maintenant, nous aurons deux enfants à gérer à la fois ?

 

3. Pourrons-nous aimer le deuxième autant que nous aimons la première ?

Je sais bien, oh oui, je le sais que c’est une question que toutes les mamans, ou presque, se posent à l’idée d’un deuxième. Et bien évidemment, je connais la réponse qui indique que l’amour ne se divise pas mais au contraire se multiplie. J’y crois, mais j’ai peur. Cela me semble impossible d’aimer autant un autre enfant, quand j’aime à la folie ma toute petite fille, ma délicieuse petite chérie. Nous n’aurions pu espérer une petite bichette aussi parfaite. Comment imaginer que nous pourrions aimer autant un autre enfant autant que nous l’aimons, elle ?


4. Comment ma toute petite pourrait-elle devenir l’aînée ? Et comment le prendra-t-elle ?

Quand je pense qu’elle sera l’aînée, ça me rend toute chose – oui, presque triste, mais je crois que ça s’appelle plutôt de la mélancolie. Va-t-elle comprendre qu’il y a un être plus petit, plus fragile ? Va-t-elle comprendre qu’elle est l’aînée ? Et puis, est-ce que je pourrais toujours l’appeler ma toute petite, ma tendre bichette, si c’est une nouvelle bichette qui vient ? Si c’est un petit chat, ce sera peut-être plus simple, mais qu’en pensera-t-elle ? Je ne veux pas qu’elle se sente délaissée, moins aimée ; je ne veux pas ne plus avoir de temps pour elle.

 

Et tout ceci tourne et retourne dans ma tête. D’autres questions, matérielles celles-ci, se posent également, mais elles sont mineures, pour moi.

Et pourtant, je ne veux pas qu’elle soit seule ; j’ai toujours entendu dire que c’était difficile, d’être enfant unique. Et puis, je crois qu’elle s’amuserait bien avec un petit frère ou une petite sœur. Et puis, je voudrais une maison pleine de vie.


Mais surtout, ce que je veux, c’est qu’elle soit heureuse, et qu’elle reste la jolie pétillante amusante éblouissante et si adorable tendre délicate drôle intelligente petite bichette que nous aimons et qui remplit notre cœur nos pensées nos vies.

 


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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 21:45

J'ai trouvé ce questionnaire chez notre expatriée en Inde (aka Soma), et je me suis sentie obligée de le faire à mon tour; défi personnel, intellectuel, et je suis contente d'y être parvenue!

 

Comment te sens-tu ?

En Enfance (Nathalie Sarraute). Un roman autobiographique que j’ai beaucoup aimé  (et qui m’a valu d’avoir mon Capes !). Je suis encore dans le monde de l’enfance, même si je grandis de jour en jour. Mais c’est si dur de se confronter à la dure réalité ! Je voudrais encore profiter de la douce  et tendre enfance… Heureusement, ma fille chérie est dans ce cocon de douceur, et ce pour encore quelques temps !


Décris là où tu vis actuellement :

Dans Le Ventre de Paris , même si je ne suis pas tout-à-fait dans le quartier décrit dans ce roman de Zola (que j’adore). Une ville riche, de couleurs, d’odeurs, de gens.   

 

Si tu pouvais aller n’importe où, où irais-tu :

  Brooklyn Follies (Paul Auster). New-York est une ville que j’ai vraiment envie de découvrir, et Paul Auster en est amoureux, manifestement.  

 

Ton, ta, tes meilleur(e)(s) ami(e)(s) est(sont) :  

  Trois amies (Judy Blume). Nous sommes bien plus nombreuses (/x) mais disons que le nombre de trois est souvent juste, d’une manière générale. C’est un chiffre clé (même si je m’éloigne, là !). Et puis, Judy Blume était incontournable pour parler d’amitié : l’amitié ne se construit-elle pas à l’adolescence  ? Et Judy Blume est vraiment une spécialiste des romans de l’adolescence (qu’est-ce que j’ai pu adorer ses romans, et notamment celui-ci !)


Toi et tes amis, vous êtes   

Les affinités électives (Goethe). Non pas que nous vivions une histoire d’amour, mais je dirais bien que l’amitié vient d’affinités, et je pense que, comme l’amour, l’amitié ne relève pas toujours d’un choix, mais d’une évidence.

 

Comment est le temps :

Un monde sans fin (Ken Follet). Le temps est long. Court. Sans fin. Le temps file. Et nous sommes perdus. (vous aussi ?) 


Ton moment préféré de la journée :  

La Nuit des Rois (Shakespeare). J’aime le soir, la nuit, quand tout est tranquille. Je ne sais pas si c’est mon moment préféré, mais c’est un moment que j’aime. Sauf quand j’ai beaucoup de boulot.


Ton animal préféré :  

Le Chat (Charles Baudelaire).


 

 

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux;

Retiens les griffes de ta patte,

Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,

Mêlés de métal et d'agate.

 

Lorsque mes doigts caressent à loisir

Ta tête et ton dos élastique,

Et que ma main s'enivre du plaisir

De palper ton corps électrique,

 

Je vois ma femme en esprit. Son regard,

Comme le tien, aimable bête

Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

 

Et, des pieds jusques à la tête,

Un air subtil, un dangereux parfum

Nagent autour de son corps brun.

 

Ton moyen de transport préféré :

Le crime de l’Orient Express (Agatha Christie). Je n’y suis jamais montée, mais j’aime le train, et monter dans L’Orient Express doit être extraordinaire ! Et puis, j’aime beaucoup ce roman.

 

Ta passion :

En lisant en écrivant (Julien Gracq). Bon, allez, j’avoue, je ne l’ai pas (encore) lu mais je l’ai dans ma bibliothèque ; j’avais programmé de le faire pendant ma préparation au Capes, et puis… le temps file, je l’ai déjà dit.

 

Livresmodif


Le défaut qui t’horripile le plus :

Orgueil et Préjugés (Jane Austen). Je suis une inconditionnelle de Jane Austen. Voilà, c’est dit.

 

Le métier qui te fait rêver :

Le médecin malgré lui (Molière) : un métier fantasmé. Mais je ne suis pas sûre qu’il me plairait dans la réalité (faudrait que je demande à Princesse Soma !) 

 

Ton histoire d’amour:

Premier amour (Tourgueniev) : premier, dernier, seul, du moins, c’est ce que mon cœur retient.   

 

Qu’est-ce que la vie pour toi :  

La vie devant soi (Romain Gary), La Vie mode d’emploi (Georges Perec).

 

Ta peur :  

Eloge de la Folie (Erasme) : pour moi, perdre le contrôle de son esprit est une perspective effrayante… 

 

Pensée du jour :

Le Dieu des Petits Rien (Arundhati Roy) pour deux raisons : d’abord parce que c’est un roman formidable et qui mérité d’être lu. Ensuite parce que la spiritualité est dans toute chose, et même si je ne suis pas (plus) pratiquante depuis de nombreuses années, j’ai toujours dans un coin de ma tête l’idée qu’il existe quelque chose, quelqu’un ?


Comment aimerais-tu mourir :  

Le grand sommeil (Raymond Chandler) : un bon policier classique. Mourir dans mon sommeil et vieille vieille vieille.


La condition actuelle de mon âme :

La Virevolte (Nancy Huston). Décidément, encore un auteur que j’affectionne particulièrement, une virtuose, qui propose toujours des textes poignants, qui font réfléchir, qui mettent de grosses grosses claques dans ma face, qui sont d’une beauté, d’une délicatesse. Et sinon, mon âme est en virevolte, toujours, puisqu’elle danse parmi les questions, et est légère, légère…   

 

Ton rêve le plus cher :

Au bonheur des dames (Zola). Oui, encore Zola.  Être heureuse, oui, c’est mon souhait le plus cher, n’est-ce pas celui de tout le monde ? 

 

Quel est le meilleur conseil que tu as à donner :  

Les amours (Ronsard).

 


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