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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 09:30

Au cours de mes pérégrinations télévisuelles, je suis tombée sur un reportage (hem, euh "reportage", disons, "docu choc" pour être plus près de la vérité) dans lequelle une jeune fille de quinze ans était totalement associale car extrêmement, maladivement même, timide. Pour tromper son ennui, sa solitude, elle avait adopté plusieurs "bébés reborn". Hum, mais qu'est-ce que c'est?

Je sais pas vous, mais moi, quand j'étais petite (et par petite, je n'entends pas quinze ans, mais plutôt 7-8 ans), j'avais un poupon Corolle, qui ressemblait à un vrai bébé (enfin, je trouvais), qui sentait bon, et qui avait sa layette de bébé (grenouillère et pyjama, en gros). J'avais également un biberon magique, qui semblait se vider dans la bouche de mon poupon, et celui-ci fermait les yeux quand je le couchait. Ca, c'était avant.

 

Bebe-gloton.jpeg


Maintenant, on propose aux enfants des poupons qui tètent des seins en forme de fleurs (le Bebé Glotón déglutit et rote), et les poupons ressemblent tant à des vrais qu'on les croirait vrais. En fait, c'est affreux, parce qu'on dirait des bébés naturalisés. Empaillés, quoi! Ca fait froid dans le dos, hein?

 

La grande question, c'est pourquoi on en arrive là? Où se trouve la limite? C'est là tout le problème. Un attachement maladif à une poupée cache de gros soucis de sociabilisation. Finalement, la poupée n'est que le révélateur, même si personnellement, je trouve cela totalement affreux.

 

Les enfants ont de l'imagination. C'est un fait. Je crois que si on leur mâche trop le travail, ils la développeront moins, leur imagination. Je dis ça et à la fois, quand je regarde les catalogues avec des fausses mini pâtisseries pour enfants, je trouve ça hyper bien fait, et je me dis que j'aurais aimé avoir ça.Mais je me suis tout autant amusée à faire des pâtés dans le sable et à les donner à déguster à mes parents. Je vous el dis tout de suite, je n'ai pas de réponse à apporter. Nous sommes arrivés à une époque où les représentations sont de plus en plus précises. Certaines séquences de jeux vidéos sont si réalistes qu'on se demande parfois si ce sont des films, tournés avec de vrais acteurs. La télé-réalité se veut réaliste elle aussi (d'où le titre, bien sûr) et nous propose de cotoyer le quotidien de parfaits inconnus, pour nous distraire. En quoi cela est-il distrayant? Je pense que ça fonctionne comme pour les enfants, on aime voir vivre les autres, ça nous rassure, on se sent... moins seul?

Mais revenons à nos moutons. Quid des jouets hyper réalistes? Ce qui est sûr, c'est que je suis allergique aux bébés reborn, au bébé glouton (argh), à tous ces trucs qui font un peu peur. Je crois que ce qui m'inquiète, c'est la manière dont les enfants sont poussés vers l'âge adulte. Quand une petite fille ou un petit garçon joue à la poupée, cela doit rester un jeu. Le problème de ces poupées, c'est qu'elles obligent les petites filles à voir la réalité en face, sans s'en faire leur propre idée, sans qu'elles soient libres de laisser voguer leur imagination, leurs désirs. Les bébés "reborn" imitent à tel point les nourrissons réels qu'il existe toute une série d'accessoires, et mieux, que les réels accessoires de réels bébés sont utilisés pour ces poupées. Dans le reportage, la jeune fille installait un siège auto pour son "bébé" dans la voiture, par exemple.

 

J'espère échapper à tout ceci avec ma fille, et me cantonner aux mignons baigneurs Corolle et aux poupées en chiffon.Et j'essaierai de tout mon coeur de continuer à développer son imaginaire, grâce à des livres, par exemple, car les plus belles histoires se cachent dans la tête de nos enfants.

 

Et vous, qu'en pensez-vous?

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 13:00

Bon, le problème, c'est que je n'ai pas trop trop confiance en moi. Je pense que tu le sais, depuis le temps que je le dis (je crois), mais le fait est que c'est plutôt vrai.

L'autre jour, j'étais à l'anniversaire de ma meilleure copine (oui, comme au collège, d'ailleurs, on se connaît depuis le collège, et je l'adore, c'est comme ça); contrairement à d'habitude, y'avait tout plein de gens que je ne connaissais pas. Bah oui, elle a un chéri depuis quelques mois, et donc, les amis de ce chéri, je les connais pas.

Bref, quand il y a des gens que je ne connais pas, je crois que souvent, je n'ose pas aller vers eux. On était dans un café, mais le genre café cool, de parisien, tu vois, les cafés dans lesquels personne n'est assis, ou ne reste assis à la même place, où tout le monde parle avec tout le monde, bref, tu vois le principe. (oui, j'ai dit "le café de parisien", parce que c'est un peu comme ça qu'on présente Paris, comme le lieu de toutes les sorties... et c'est pas faux).

 

Ce jour-là, je me suis sentie: vieille (alors que je n'ai que 28 ans (j'ai du faire un effort de mémoire pour ne pas me planter)), et chiante. Dans le sens d'inintéressante.

 

Petit détour (qui va expliquer ce titre): moi, dans le genre je m'écrase, je peux être pas mal. Tout dépend du contexte. Je suis capable d'ouvrir grand ma bouche et de dire ce que je pense, ça m'arrive même souvent. Mais je ne suis pas une grande gueule. Je sais dire non, et dire ce qui ne me plaît pas. Mais quand je suis mal à l'aise, je deviens une vraie limace. Je suis du genre à m'excuser quand on me marche sur les pieds. Si on me demande de m'excuser, je le fais platement, même quand je ne suis pas coupable.

Je te rassure, je ne suis pas une totale carpette. Et même que je suis en train de changer. A la base, jeune fille, j'étais plutôt "cool": sans être la fille que tout le monde admire au collège (non, loin de là), je faisais partie des gens qui s'entendent bien avec tout le monde, j'avais un groupe d'amis cool, j'étais plutôt aimée. Et je m'aimais plutôt pas (trop) mal, avec des hauts et des bas, une ado, donc.

Je ne sais vraiment pas ce qui s'est passé: peut-être mon histoire d'amour que j'ai pris dans les dents, peut-être certains échecs, peut-être mon histoire familiale (rien de très palpitant ni d'exceptionnel, je n'en parle pas ici, mais je me comprends); en tout cas, peu à peu, les crises de confiance sont devenues quasi permanentes.

 

Pourtant, pas de raison particulière, non, franchement: je ne suis pas moche, je ne suis pas bête, j'ai un amoureux extraordinaire, j'ai réussi mes études (mais déjà, là dedans, y'a quand même des trucs qui ont déconné), j'ai une famille aimante, des amis sympas, et une fille... pas d'adjectif, elle est tout. Une perfection, une fée. Mon amour.

Donc, pas de raison visible à cette non confiance.

 

Je te disais que je suis en train de changer: depuis que j'ai ma fille, j'essaie de ne plus me laisser marcher sur les pieds. Et ça fonctionne. Je me retrouve un peu. Mais ça n'empêche pas certaines crises...

 

En écrivant tout ça, je me rends compte d'une chose importante: je suis souvent dans la nostalgie. Je crois que c'est assez clair: je n'ai pas envie de grandir, de vieillir, de mourir. Pas envie d'avancer. J'ai peur. Allez, du courage! Je suis bien entourée.

C'est étrange: j'ai à la fois hâte de voir plus loin, mais peur de laisser derrière moi de magnifiques années, pendant lesquelles je me sentais incroyable.

 

Fin du détour: retour à cette soirée, donc. J'ai discuté avec un mec producteur de cinéma. Et je me suis sentie teeeellement inintéressante! On en revient à la vie rêvée dont je te parlais il y a quelques épisodes. Moi, avant, je rêvais ma vie de scénariste. Je lui ai dis, à ce producteur, parce que, c'est plus fort que moi (mais je suis sûre qu'on fait tous pareil), j'adore dire que j'ai fait une licence de cinéma (c'est vrai, hein, pas un mensonge!), je sais que ça fait toujours son petit effet, surtout quand on sait que je suis prof, puisqu'on n'imagine pas ça. Pas de bol, ce soir-là, j'avais avant parlé à une prof de français qui va démissionner pour faire du cinéma avec ce mec, et qui a déjà réalisé des films. Premier coup dans la face: et moi? J'aime le cinéma, mais je n'ai JAMAIS rien fait.

Puis, donc, je parle avec ce mec: je lui dis que je voulais être scénariste, plus jeune. Ile me demande si j'écris, ah bah non, en fait, je n'ai plus jamais écris depuis des années. Après, il me fait tout un laïus sur les scénaristes, plein de choses intéressantes auxquelles je n'avais jamais pensé, moi qui dis que je veux faire ce métier... Pour finir, il me dit "euh, j'vais fumer" et ne revient plus jamais.

 

Donc, là: je me suis sentie très chiante, rien à dire; très conne; incapable de se réaliser. Puis, après, j'ai remarqué que tout le monde parlait avec tout le monde sauf moi, qui restais toujours à la même place.

 

 

Bref, je deviens mémère. Et j'ai décidé que ça n'allait pas du tout, ça. Donc, je vais me prendre en main (tintiiiiin, décision du dimanche). On verra si ça marche.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 10:02

Hier, c'était l'anniversaire de ma bichette. J'ai pensé à elle toute la journée, le coeur en fête, de l'amour plein les mirettes. Par contre, niveau cadeaux, je n'ai pas géré, et elle n'a pas eu grand-chose (mais rassurez-vous, ça va venir, un récap des cadeaux bientôt).

Je suis quand même allée dans une enseigne connue, chère mais avec des trucs généralement sympas. Et là, je suis tombée nez à nez avec un superbe charriot de marche de bricoleur. Je crois que c'était celui que MadameSioux a offert à son fils, mais je ne sais plus quand?

Bref, photo:

 

BricoloJanod.jpg

N'est-il pas magnifique? Il a l'air tellement amusant, avec ses mille fonctions, ses outils, et en plus, il est classe. Bref, en un mot en en cent, il m'a tapé dans l'oeil. Et puis, je ne sais pas pourquoi (mais je m'en doute), mais j'ai demandé à la vendeuse si elle n'avait pas un charriot de la même marque mais... pour fille?

POUR FILLE. Ce qui veut dire qu'une fille n'est pas bricolo, ah ça non! Et d'ailleurs, j'imaginais, j'espérais, même, une petite cuisine à roulette. Pareil que ce petit charriot mais au lieu d'outils de bricolage, des outils de cuisine, des petites casseroles, des spatules, des fausses bouteilles d'huile, de lait, bref, une vraie cuisine de fillette. Bon apparemment, ça n'existait pas, et ce qu'on m'a proposé à la place, c'est un landau pour poupée. Oui oui oui, et le plus bête, c'est que je l'ai pris...

 

LandauJanod.jpg

Bon, il est mignon, quand même. Mais au bout du compte, je me suis demandé pourquoi? Pourquoi je me laisse influencer par cette éducation qui veut que les femmes restent à la cuisine et que les hommes jouent les gros biscottos?

Chez mes parents, c'est vrai que mon père bricolait (et bircole toujours) pas mal. Ma mère fait pas mal le ménage (limite maniaque, quand même). Mais à part ça, ma mère est une intellectuelle qui bosse à fond, déteste faire la cuisine, et mon père n'est pas (trop) macho. en tout cas, il ne m'a jamais fait sentir que je devais rester à la cuisine, bien au contraire, les études étaient primordiales. Et mon frère n'a pas été poussé à faire des études plus manuelles. Je veux dire que même si eux ont été élevés dans ces traditions, ils ne nous ont pas élevés de la même manière.

Et à présent, mon amoureux n'est pas bricolo pour un sou, et je ne fais ni le ménage ni la cuisine (ce qui pose parfois des problèmes, quand même).

Donc, pourquoi j'ai acheté ce putain de landau rose à pois?

 

Entre temps, j'ai appris que ma grand-mère, qui vient aujourd'hui pour fêter l'anniversaire de ma fille (on a invité la très proche famille pour cet événement magnifique) a prévu de lui offrir une poussette. Qu'à cela ne tienne, j'ai toujours le ticket et le paquet n'a pas été ouvert, j'ai décidé d'échanger mon cadeau, et peut-être de prendre le bricolo (si mon amoureux est d'accord parce qu'il craint pour notre appartement et pour les voisins (j'avoue que cela risque d'être bruyant...)).

 

Je pense que ma fille n'échappera pas aux dînettes et aux poupées, mais en même temps, j'adorais, moi, la dînette, les mini cuisines et tout le toutim, donc pourquoi pas. Ce qui me gêne plus, c'est de m'empêcher d'acheter un cadeau qui me plaît sous prétexte que c'est pour les garçons. Et alors?

Bon, par contre, ce qui mef ait chier, c'est quand on me dit, encore, "quel joli garçon!". Mais c'est une FILLE, elle est trop belle, elle a un petit minois de fille, t'es aveugle ou quoi???

Hors sujet, mais ça fait du bien.

 

Je crois qu'il faut vraiment essayer de se libérer de ces a priori, qui n'aident pas à ancrer dans les mentalités que les femmes et les hommes ne sont pas cantonnés à une activité.

 


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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 11:54

Ce jour-là, notre nid s'est agrandi, notre cocon est devenu encore plus douillet, notre tendresse a trouvé un déversoir sans fin.


Ce jour-là, nos coeurs ont redécouvert l'amour. Cet amour infini, empreint d'une douceur éternelle, inimaginable, indicible.


Ce jour-là, notre vie a changé, incontestablement. Ce jour-là, nous avons laissé entrer dans notre vie une tornade, douce, tendre, épuisante, bouleversante, merveilleuse, magnifique, incroyable.


Ce jour-là, toutes nos certitudes se sont envolées, pour laisser la part belle à l'improvisation, aux questionnements, aux remises en question, aux bonheurs simples, aux bonheurs intenses.


Ce jour-là, le monde s'est offert à nos yeux, et nous sommes nés une seconde fois, ce jour-là, nous avons pris une nouvelle identité.


Ce jour-là, le monde est devenu plus beau, plus merveilleux, le monde a pris un sens nouveau.

 

Ce jour-là, tu es née, notre fille, notre amour, notre fée, notre bichette. Tu es arrivée avec tes yeux bleux immenses, ton petit nez et ton sourire charmant; tu es apparue dans nos vies avec ta sensibilité, ta douceur, ta tendresse, ton rire, ton intelligence, ton énergie.

 

Ce jour-là, notre adorée, nous nous sommes rencontrés et aimés immédiatement, sans condition et pour toujours.

 

Joyeux premier anniversaire ma Bichette!

 

Bichette-debout.jpg

 


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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 21:22

Demain, c'est la reprise, et j'ai paaaaaaaaaas envie!!! Ca me fait penser que plus j'avance, plus j'ai envie de faire autre chose. Mais je ne sais pas quoi... C'est toujours pareil, au final, je me plonge dans d'intenses réflexions, je farfouille un peu partout sur le net, avec pour mots-clefs "démission éducation nationale", "reconversion prof", "j'voudrais me casser" mais je ne trouve jamais la réponse à mes questions. Je sais bien que c'est dans l'introspection que je trouverai mes réponses, mais ras-le-cul de l'introspection, moi. C'est vrai, ça, je passe mon temps à me regarder le nombril, et je ne vois rien, rien du tout.


Carpe Diem, qu'il disait, l'autre. Bah il avait raison, tiens, et c'est ce que j'essaie de faire, mais c'est pas facile quand on a mal aux tripes à l'idée d'aller bosser.

Mais j'ai beau dire ça, critiquer, me plaindre, c'est pas si terrible, ce boulot. Enfin si, mais j'crois quand même qu'il y a des bons côtés. C'est pas ce soir que je vais vous les nommer, parce que là, tout de suite, j'ai juste envie de regarder des débilités profondes à la télé, et ne plus penser à rien (donc pas le bon soir pour l'introspection, en clair), mais je crois que quand même, y'a du bon.


Bon, mais pour le mauvais, quand même, j'vais vous dire: moi, ce que j'aimerais, c'est qu'enfin, on reconsidère les profs. C'est de ça, qu'on a besoin (en tout cas, moi). Moi, j'ai besoin de reconnaissance. Un minimum, quoi, pas les flambeaux, le podium, les médailles, mais juste de la reconnaissance, qu'on reconnaisse qu'on ne fait pas de la merde (sauf parfois). Ce que je veux dire, c'est que quand même, on a fait des études, on a passé un concours franchement dur et pour lequel il n'y a pas énormément de places, et voilà qu'on se retrouve projetés dans un métier sans formation (ou presque) et avec un salaire minable, ah ça, oui. Minable, comparé aux années d'étude et au concours, et tout et tout. Merde, quoi, un ingénieur gagne plus, pour le même nombre d'années d'études (ou à peu près, je crois?). Moi, j'ai bac +5, plus une autre licence, plus un concours, plus une certification complémentaire, et je gagne mal ma vie. Bon, mieux que beaucoup, je sais, je sais. Mais franchement, pas terrible.

Et pendant que j'y suis, à part le salaire, j'aimerais aussi qu'on nous foute la paix, avec les vacances scolaires. Parce que ce ne sont pas des vacances, sauf les deux mois d'été mais là encore, ce ne sont pas des vacances, ce sont des congés sans solde, eh oui les gars. Parce qu'en fait, on est payés pour dix mois de travail, et le salaire est ensuite lissé sur douze mois (comme pour les assistantes maternelles, vous voyez?). Quant aux petites vacances, bah, c'est l'arnaque, parce qu'on passe notre temps à bosser, à corriger des copies, à préparer des cours, à stresser parce qu'on a beaucoup moins avancé qu'on aurait aimé, etc... Je vous jure que ces vacances ne sont pas vraiment des vacances. Alors d'accord, on n'a plus les trajets, les élèves, l'administration (quoi que) mais on a énormément de boulot, jamais l'esprit tranquille, et toujours, toujours, toujours des petits malins qui nous disent: "bah, t'es TOUJOURS en vacances, toi."

Et le reste du temps, bah oui, on a beaucoup moins d'heures devant les élèves que quelqu'un qui bosse en entreprise, mais saviez-vous que pour une heure de cours (55min en fait), on a (au moins) une heure de préparation (et plus pour moi qui suis extrêmement lente)? Et saviez-vous qu'on passe (minimum) 1/4 d'heure par copie à corriger? Et saviez-vous qu'on rencontre des parents d'élèves sur notre pause déj, ou le soir, et que par RDV, c'est au moins 1/2 heure, et NON payée? Etc, etc, parce qu'il y a des millions de trucs comme ça qui se rajoutent. Genre, la réunion hebdomadaire à l'heure de la pause déjeuner, qui ne dure pas le 1/4 d'heure prévu mais bien 3/4 d'heure pour RIEN au final...

 

Bref, tout ça pour vous signifier que je caresse bien souvent le rêve de changer de boulot, en partie ç cause de toute cette non reconnaissance, tout ce mépris, disons-le, qui entoure le métier que je pratique. J'aimerais que ce que je vous raconte ce soir ne tombe pas dans l'oreille de sourds, mais je suis sûre que vous me comprenez, n'est-ce pas?

Je me sens l'âme d'une vieille emm****** mais tant pis, j'ai parfois besoin de déverser ce que j'ai sur le coeur...


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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 11:00

Evidemment, ce film, j'en avais pas mal entendu parler. De tous les côtés, du bien, du mal, du drôle mais du triste, du pathétique, de la légèreté, de la musique... Et puis, j'étais tombée amoureuse de ce joli (ex) couple, ces deux jeunes gens si beaux, si attendrissants, si proches. 

Proches de moi, jeune maman adulescente, plus ado depuis un moment, mais encore insouciante. Insouciante jusqu'à l'arrivée de mon enfant, la prunelle de mes yeux.

Je connaissais le sujet du film, j'étais prévenue: j'allais pleurer.

 

Il faut savoir que moi, je pleure, et pas qu'un peu. J'ai toujours été une pleureuse, une émotive, une ultra-sensible, qui a la larme facile. Ajoutez à ce tempérament d'eau des hormones en folie, et une bonne grosse fatigue et vous m'avez, le jour où j'ai décidé d'aller voir La Guerre est Déclarée avec ma copine de cinéma (la même que pour H.P.). Et, bien évidemment, je n'ai pas failli à ma réputation, j'ai pleuré.

 

Mais alors, pas qu'un peu pleuré: un torrent de larmes. Je vous le disais il y a un moment, ma sensibilité est exacerbée, en ce moment, et surtout quand il s'agit d'enfants. C'est amusant parce qu'avant d'être enceinte et d'avoir ma fllle, c'était un sujet qui ne me touchait pas, ou presque (j'ai toujours eu un coeur tout mou): je trouvais les enfants mignons mais pas très drôles, et je regardais tout ça d'un regard un peu lointain. Ceci dit, je pense qu'en regardant ce film, j'aurais quand même craqué. Mais là! Mais là!

 

Guerreestdeclaree.jpg

 

Bon, passons un peu au sujet du film: un jeune couple, charmant et amoureux, donne naissance à un petit garçon adorable, Adam. Le problème, c'est que le couple découvre aux dix-huit mois du petit qu'il développe une tumeur au cerveau, un cancer. Et là, tout ne s'écroule pas, comme on pourrait le penser. Non, tout s'accélère, tout devient urgent, tout devient collectif. Les grands-parents et les amis sont là, pour soutenir le couple. Et ce couple est soudé.

 

Pour ce couple, il faut s'accorder: c'est elle qui apprend la première la nouvelle, et c'est elle qui est chargée de la lui apprendre, cette terrible nouvelle. Séparés pour l'annonce, ils se retrouvent rapidement, et se mettent d'accord sur un point: ne jamais essayer d'en savoir plus que les médecins. Chacun reste à sa place, dans son rôle. Toute l'énergie doit être mobilisée pour lutter, pour lutter de toutes ses forces contre cette maladie. Et surtout, ne pas aller chercher des renseignements à droite, à gauche, et certainement pas sur internet. Être parents, et tout faire pour protéger leur enfant.

Au fur et à mesure, la maladie qui dure les oblige à s'installer au plus près de la chambre d'hôpital. On voit le quotidien de ce couple devenu peu à peu des parents dans la douleur, et des combattants très puissants.

Dans cet hôpital, beaucoup d'enfants malades, des enfants qui meurent, le couple qui ne sait pas comment réagir et ne veut pas se laisser ralentir, se laisser entraîner par cette horreur; le couple qui fatigue, ne supporte plus ces murs, cette chambre, la maladie, mais doit se forcer.

 

Tout ce quotidien est montré par Valérie Donzelli et par celui qui fut son compagnon, et avec lequel elle a effectivement vécu cette tragédie, Jérémie Elkaïm. Oui, c'est un film autobiographique. Et pourtant, non ce n'est pas un film individualiste; c'est un film qui touche tout le monde. Je ne dirais pas "c'est une belle leçon de vie" mais je n'en pense pas moins. C'est-à-dire que dans cette catharsis, on se trouve face à un drame que chaque parent redoute, et on se vide de tout le chagrin que l'on pourrait avoir. Et on en ressort avec une certaine force. Je ne vous mentirai pas, à la sortie, j'étais bouleversée, ma copine (nullipare) aussi, et j'étais juste totalement incapable de trouver de la force en moi. Mais ensuite, après réflexion, après un bain de larmes, j'ai compris le beau message de ce film.

 

Unis, on est plus forts; on peut lutter contre toute l'horreur du monde: et enfin, après un drame, on peut se relever.

 

Alors, oui, il y a des maladresses dans ce film. Parfois, certaines scènes, certaines réactions, certains jeux sonnent faux. Mais la fraîcheur du film est plus forte que tout; et la musique joue clairement un rôle important.

Pendant le film, j'avais envie de détourner les yeux, de ne pas voir toute cette douleur, cette injustice, je ne voulais pas voir ce petit garçon, si adorable (très bien choisi) souffrir. Je ne voulais pas voir cette réalité, cette possibilité. Et après l'avoir vu, je suis changée. Je suis moins innocente, mais je suis armée. J'espère ne jamais avoir à me battre, j'espère ne jamais avoir à vivre cette guerre. Je ne veux pas savoir si finalement, ces armes, je saurais m'en servir...

 

La scène finale, quant à elle, je l'ai trouvée sublime. La musique, les ralentis, la sobriété mais en même temps l'amour, la douceur, la tendresse, et le sentiment de libération le tout dans une ambiance onirique, j'ai plongé. Rien que pour cette scène, ce film vaut le coup.

 

La Guerre est Déclarée, c'est pour moi un film d'espoir, de lutte, un film galvanisant, drôle, triste, prenant, un film qui donne des armes, de la force, un film à côté duquel il ne faut pas passer. Sans oublier les mouchoirs, c'est sûr...


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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 11:00

Allez, j'me lance, j'ai pas mal de films en retard. Je vous avais promis un petit compte-rendu après la vision de la seconde partie, alors, let's go, folks! (ça fait deux bons mois que j'ai vu le film, alors les approximations sont légions, et la critique sera nettement moins fouillée que pour la première partie).

 

Cet été, fébrilement, j'ai sondé toutes mes connaissances pour trouver une bonne âme acceptant de m'accompagner voir H.P. en 3D, s'il vous plaît. J'ai fini par trouver une copine compatissante, et nous voici installées devant un écran géant, avec des lunettes lourdes sur le nez, doubles lunettes pour moi puisque je suis myope comme une taupe. Très vite, me voici replongée dans le film:la guerre est déclarée entre Voldemort et Harry Potter. Les personnages se déchaînent, certains prennent de l'importance, on découvre pas mal de choses sur eux.

 

Niveau images:

 

La 3D, c'est quand même sympa. Même quand il ne se passe rien, strictement rien, encéphalogramme plat (je suis replongée dans les vieux épisodes d'Urgences, en ce moment), on en prend plein la vue, on ne s'ennuie pas. Mais pour autant, la 3D dans Harry Potter, que j'attendais avec impatience, est décevante. On a vraiment l'impression qu'elle a été ajoutée parce que ça se fait en ce moment, nouvelle technologie tout ça, mais elle n'est pas bien utilisée. Il y a des passages où elle manque, et d'autres où elle est inutile. Et pourtant, c'est typiquement le genre de films pour lesquels la 3D semble indiquée. Ce qui est le cas, d'ailleurs, c'est juste qu'elle est mal dosée. Un point pas terrible, donc.

En ce qui concerne les images, en elles-mêmes, je suis toujours aussi fan, surtout dans ces derniers épisodes où tout s'est assombri. On se laisse facilement emporter par cette ambiance d'effervescence sombre, dans ces grands espaces (numériques).

 

Niveau histoire:

 

Bon, puisque j'avais lu les bouquins, pas de surprise (enfin un peu parce que j'avais oublié tous les détails). L'histoire est sombre à souhaits (enfin, c'est relatif, n'oublions pas que c'est Harry Potter, quand même), les personnages luttent pour survivre, certains héros meurent, d'autres survivent, c'est le grand échiquier de la vie, quoi...

La recherche des Horcruxes bat son plein, mais moi, j'ai pas tout compris, je crois, parce qu'il en manque dans le compte, "le compte n'est pas bon". Mais après, de là à dire qu'ils se sont foirés... Bon, d'accord, c'est peut-être juste moi.

Il s'agit là vraiment d'un film d'action, si l'on peut le qualifier de tel, contrairement à la première partie, plus "intellectuelle" (peut-être une hérésie de dire ça, quand même), bon disons plus "psychologique" (c'est mieux? Je ne trouve pas le mot exact). En effet, cette seconde partie est vraiment consacrée à la guerre entre les deux partis, une guerre sans merci avec debeaux morceaux de bravoure.

 

Et puis, il y a la fin. Ooooh, la fin. Déjà, dans le roman, je l'avais trouvée à côté. Pas tant dans ce qu'elle raconte, au contraire, mais dans la façon de raconter.

 

ATTENTION SPOILER:

Tellement cucul la praline, mais teeeeellement! Et dans le film, c'est pire, je crois. Les acteurs sont vieillis, pour faire quinze ans après ou vingt ans après, je ne sais plus, et c'est ridicule. Dommage, parce que le film ne l'est pas, mais cette fin, pfiuuu, je la trouve ratée. Pourtant, ça me fait plaisir, de voir les personnages évoluer, de voir leur vie future. Mais bref, la réalisation est foirée, sur ce coup.

 

Bon, pour conclure, parce que faudrait pas rester trop longtemps là-dessus, quand même, le film est distrayant, et répond pas mal à ses promesses, sauf que moi, j'ai quand même préféré le premier (ça se sent dans la critique, je pense).


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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 11:00

Je ne sais pas pourquoi, mais ça fait des années que je fais tout à a dernière minute.Là, j'en parle, car ça se ressent encore plus dans mon boulot, mais en réalité, je fais ça avec un peu tout.

Quand j'ai beaucoup de boulot et deux jours devant moi, j'attends la veille, de préférence, au soir, histoire d'être bien angoissée. Quand j'en ai peux, limite, je ne fais rien.
En ce moment, c'est l'allergie au boulot. J'ai quelques passages plutôt agréables, pendant lesquels je me dis que ce métier n'est pas si terrible, finalement. Et puis, juste après, j'ai tous mes cours à préparer, et instantanément, je tombe dans une angoisse difficilement gérable, et complètement disproportionnelle. La fatigue n'aide pas, c'est sûr.

Je ne sais pas si je suis une bonne prof. J'ai un bon contact avec les élèves, mais je sens bien qu'il y a encore des trucs qui clochent, sans parler de toutes mes lacunes, notamment grammaticales. J'ai honte, mais je suis une véritable pine en grammaire, c'est comme ça. J'essaie de m'améliorer, j'apprends des choses, mais c'est assez terrible. A un point assez inimaginable, pour une prof de français. Je camoufle mes lacunes comme je peux, mais j'ai toujours peur de LA question qui va me griller. D'ailleurs, il est fort possible que j'ai déjà dit des conneries à mes élèves. J'évite, quand même, et ne vous inquiétez pas, je ne suis pas une prof indigne, si je m'en aperçois, je rectifie rapidement le pire. Et évidemment, quand je ne suis pas sûre de mon coup, j'esquive... Mais bon, j'ai honte. Et pourtant, je l'ai eu mon concours, j'me demande encore bien comment.


Bref, je ne voulais pas parler de ça, au départ, mais mes doigts écrivent seuls, et ma pensée se couche ici sans que je ne contrôle rien. Je ne suis plus moi-même, je me cherche. Je sais que mon principal problème est ma non-confiance en moi. Je ne fais pas, j'attends le dernier moment car je suis paralysée de peur à l'idée de ne pas être capable. Quand j'ai trop de travail, j'ai envie de me coucher. Parfois, je me dis que ça ressemble à une dépression. C'est vrai que j'ai tendance à être très angoissée. Mais pour autant, au fond, je ne crois pas vraiment à une dépression - est-ce que je me voile la face?. Non, je crois juste que c'est dur, de ne pas avoir confiance en soi.

Je ne sais pas d'où ça me vient. Mes parents me soutiennent depuis toujours je crois. Je ne me souviens pas de ma mère, ou de mon père me disant "tu n'es pas capable, tu es nulle". Bon, je me souviens que ma mère me disait que j'étais mauvaise en langues, comme elle, ce qui finalement n'est pas si vrai que ça. Mais à part ça, ils me soutiennent. Alors quoi?

Je ne vais pas faire mon auto-analyse ici, mais je me questionne beaucoup, tout le temps. J'essaie de comprendre comment j'en suis arrivée à faire ce métier, et à me comporter comme ça. Bon, si on fait un retour en arrière, un arrêt sur image, je ne l'ai pas vraiment choisi, ce métier. Je ne savais pas quoi faire, avec mes études de ciné et de lettres, et puis, mes parents (ma mère surtout), m'a poussée à passer le concours; je sais que pour eux c'était une sécurité, et ça les rassurait de me savoir dans un métier dans lequel tu ne peux pas te faire virer (a priori). Un métier très stable, quoi. Mais ils ne se doutaient pas, plus, des difficultés auxuqelles les profs d'aujourd'hui sont confrontés. Pourtant, ma mère est prof, une grande prof, une grande bosseuse, un cerveau, une intellectuelle. Et elle aussi, elle morfle. C'est très dur, surtout pour elle, qui voit ce métier se dégrader, pourrir. Et pourtant, elle n'est pas confrontée aux mêmes élèves, elle est prof de Fac. Non, mais l'administration, les collègues plus jeunes et aux dents acérées, l'E.N. qui laisse pourrir toute situation délicate, et qui, de toutes façons, n'est JAMAIS derrière ses professeurs, bref, tout, tout, tout est un harcèlement, et ça la rend malade. Tout ça pour dire que mes parents m'ont poussée à faire ce métier, mais ils se sont rendus compte après qu'en fait, bah non, c'est dur. Zut. Mais je ne leur en veux pas, ce serait trop facile de rejeter la faute sur eux, alors que bon, je suis un être doué de parole et d'esprit (un peu) donc je suis capable de prendre des décisions moi-même. La vérité, c'est que je ne savais pas quoi faire, et qu'ils m'ont sauvé la mise en me trouvant ce métier, cette idée. Sauf que c'est juste une horreur.

 

Mais de toutes façons, je leur suis reconnaissante, de leur amour, de leur soutien, de la manière dont ils m'ont (bien) élevée. Je ne sais pas, ensuite, comment j'ai fait pour devenir aussi mollassonne. Parce que le problème est là: même dans les trucs que je dis aimer, je suis molle. Le ciné, j'adore, mais je n'y vais pas souvent (pas de temps, faut le dire, et c'est vrai). Mais même quand j'avais le temps, je ne me bougeais pas pour y aller. Avant-hier, je me suis rendue compte que j'ai encore au fond du coeur un fantasme de métier, ce que j'appelle ma "vie rêvée": mais c'est un fantasme qui m'entrave, car je ne suis pas capable de le réaliser, et il ne me donne pas des ailes, bien au contraire, il m'enfonce sous terre, il me rappelle que je n'ai pas été capable de faire ce que je rêvais de faire. Et le pire, c'est que c'était un rêve, mais un rêve totalement immature, dans le sens où je ne sais même pas si en réalité ce métier, ce milieu m'aurait plu. J'aurais peut-être détesté, mais en attendant, je le fantasme. Et je me dis que c'est encore lié à cette manie de tout faire au dernier moment, ou de ne pas faire, à cette flemme, à cette mollassonneriesse.

 

Bref, je me pose des questions.

Je pense que c'est une bonne chose, de se poser plein de questions.

Je voudrais me connaître. Parce que je veux être heureuse, partout.

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 22:17

Je ne sais pas vous, mais moi, depuis que j'ai ma bichette, j'ai la gorge aisément serrée, et la larme facile. Surtout quand je regarde des films dans lesquels des bébés pleurent ou sont dans des situations délicates (pour ne pas dire horribles). Evidemment, c'est la période que j'ai choisie pour aller voir La Guerre est déclarée, que j'ai beaucoup aimé d'ailleurs, et dont je ferai la critique dès que j'en aurais le temps. Ce que je peux vous dire, c'est que je n'ai été qu'une larme vivante, et ce, dès les premières images du film. Très très bon public, quoi.

Si par malheur mon oeil croise un bébé qui pleure, je me sens hyper mal. Pourtant, ma fille a pas mal pleuré, comme tous les bébés, et elle continue le soir, de temps à autre. Donc je devrais être habituée. Mais non, je suis trop malheureuse, je suis empathique, je me mets à la place du petit, je l'ai dans le coeur, et ça me le brise réellement (le coeur).

 

Voilà, c'était un petit communiqué de mon coeur: en ce moment, il est hyper sensible (plus qu'avant, ce qui n'est pas peu dire).

A part ça, ma bichette va bien, je l'aime d'amour. Et moi... pas trop de temps. Mais ça va.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 08:00

Chère Education Nationale,

 

toi qui as pour vocation, pour unique rêve, pour but ultime d'enseigner à des générations d'enfants tous les savoirs les plus variés, les plus éphémères comme les plus importants, les plus indispensables comme les plus légers, toi qui devrais permettre à tous d'acquérir une culture variée, de s'ouvrir au monde... pourquoi maltraites-tu tes professeurs?

On ne m'avait pas dit qu'il fallait être un bon petit soldat, partant en campagne sans se plaindre, des horaires, des trajets, des élèves, de la solitude. Et pourtant, pourtant, mère patrie, tu nous abandonnes à notre (triste) sort.

 

Et je ne te parle même pas des TZR*, trouffions, chairs à canons, que tu ne daignes pas regarder de ton haut trône doré. Que tu traites comme des sous-sous-sous-sousousousous-sous-merdes.

 

Jeudi 1er septembre, j'appelai ta succursale diabolique, le rectorat de mon académie, pour savoir quand même où donc je serais, où pourrais-je faire ma rentrée, le vendredi 2 septembre, soit... le lendemain? Tu me crachais à la gueule, pauvre petit tâcheron minable secrétaire de mes couilles du rectorat, ne prenant même pas la peine de me demander mon nom, me répondant sèchement que là était la norme, bien évidemment, suis-je idiote, la veille de la rentrée PERSONNE ne sait où il va!

 

Vendredi 1er septembre, je fis ma rentrée dans ce vieux rade, ce RAD**, dirons-nous, l'établissement qui doit s'occuper de moi. Qui devrait. De mon dossier. Qui ne m'a jamais contactée (mais moi, je l'ai fait, quand même). Qui me balade de réunions en digressions, ne me considérant pas comme lui appartenant, situation batarde, ça tombe bien, c'est réciproque.

 

Un week-end de questions, de problèmes d'organisations, d'insultes en tous genres prononcées in petto, plus tard, ce lundi 5 septembre préparé comme un lundi de pause, joie, moi toute seule à la maison, pour la première fois, ira au ciné, ira pas? Mais le coup de fil fatal:

"Viens dans mon collège, j'ai un poste de merde pour toi! Ah, au fait, tu es PP (comprenez Prof Principale) d'une 6e. Oui, je te donne ça à toi parce que l'autre à qui je voulais refiler le bébé le rôle de PP a un bébé. Ah, toi aussi? Bah il est plus jeune. (euh, mais tu me connais pas, tu sais pas quel âge elle a, ma Bichette! Connasse). Ah, au fait (bis repetita), tu commences après-demain, regarde ton emploi du temps de merde. Ah, au fait (ter, et forcément, de pire en pire) tu partages une classe avec un prof qui part à la retraite en novembre, et donc en novembre, tu partageras la classe avec son remplaçant. Sache, quand même, je précise, j'suis sympa, que ce prof qui part, ça lui fait deux heures supp d'avoir cette moitié de classe, et toi, il te manque deux heures pour finir ton service, il ne tient pas à ses deux heures supp, mais vous l'avez dans le *****, le rectorat ne voudra JAMAIS que tu récupères la classe en entier. Bonne journée de merde!"

 

Et vas-y, démerde-toi pour préparer tes cours en un jour et demi, en sachant que tu as une Bichette adorable mais chronophage le soir, et que tu n'as pas bossé pendant toute une année. Et que tu débutes dans le métier (puisque tu n'as fait qu'un an, de stage, et c'était de toutes façons au lycée, et là, tu es au collège, merci).

 

Tu comprendras bien, chère E.N., que j'ai une légère dent contre toi?

 

Pas bien à toi, pas cordialement, crève en enfer,

 

Luplume.

 

*: TZR: remplaçant trouffion titulaire du concours mais qui l'a dans le baba puisqu'il n'a pas de poste puisqu'il n'y a pas assez de postes, puisqu'on supprime des postes. Tout va bien.

**: Rade de remplacement qui s'occupe des dossiers des TZR administrativement (la bonne blague) et qui te laisse crever plutôt que de te dire que tu as droit à telle prime ou telle autre. Ah si, mais trop tard.

 


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